CIMABEL est d’avis que les mesures qui dissuadent de fumer doivent être effectives, efficaces et ciblées. Ses membres s’opposent dès lors à une interdiction d’étalage dans les points de vente. Une telle mesure n’a pas d’effet avéré, est économiquement préjudiciable et favorise le commerce illégal.
Avant toute chose, l’impact de mesures telles que l’interdiction d’étalage, les interdictions de publicité et les emballages neutres sur le comportement tabagique est loin d’être prouvé. Qui plus est, le tabac est un produit entièrement légal, qui doit pouvoir être montré au consommateur.
À cela s’ajoute que la mise en œuvre d’une interdiction d’étalage s’accompagne d’importants problèmes pratiques. L’adaptation du magasin pour se conformer à l’interdiction d’étalage représente par exemple un coût économique sensiblement plus lourd pour les petits commerces que pour les points de vente plus grands.
Comme le vendeur doit aller à chaque fois chercher le produit dissimulé, la convivialité est malmenée. Pouvez-vous vous imaginer un magasin où l’exploitant doit se rendre dans un espace séparé à chaque commande, où il doit chercher pendant une éternité du fait des emballages génériques, parce qu’il ne peut pas distinguer les marques les unes des autres du premier coup d’œil ?
Finalement, il est bien plus simple de mettre en circulation des cigarettes contrefaites. Les marchandises authentiques et contrefaites sont toutes deux dissimulées à la vue, ce qui réduit sensiblement le contrôle.