Depuis le 1er janvier 2021, les points de vente de produits du tabac ne seront plus autorisés à faire quelque publicité que ce soit pour les produits du tabac. Cimabel comprend que les produits du tabac, même s’ils sont des produits de consommation parfaitement licites, sont soumis à des restrictions. Une interdiction de publicité est dès lors une mesure compréhensible. Cependant, l’interdiction de la publicité ne doit pas être interprétée par le gouvernement comme une interdiction d’information.
Les commerçants devraient en toute occasion avoir la possibilité de communiquer au consommateur dans leur magasin les produits ou les catégories de produits disponibles à la vente. La simple mention, par exemple sur une vitrine, du mot ` « tabac » ou »cigarettes » ou « produits du tabac » comme indication que des produits du tabac sont vendus dans un magasin doit être considérée comme une information factuelle pour le consommateur et ne peut donc pas être considérée comme de la publicité.
Il est par ailleurs totalement incompréhensible que les informations relatives aux produits de vapotage soient également comprises dans cette interdiction de publicité. Le fait que, contrairement à de nombreux autres pays, nous ne sommes pas autorisés en Belgique à mener des campagnes d’information et de publicité pour les cigarettes électroniques et les produits de vapotage, prive le fumeur de la possibilité d’envisager sérieusement un éventuel passage de la cigarette classique à un produit potentiellement moins nocif. Cimabel appelle donc le gouvernement à opérer une distinction entre les produits du tabac classiques et les produits alternatifs, comme le prévoit également une décision de la Cour constitutionnelle. De cette manière, d’éventuelles alternatives moins nocives aux produits du tabac traditionnels peuvent trouver leur chemin de manière durable jusqu’au consommateur qui tente de se défaire de sa dépendance au tabagisme.